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Schizophrénie au Maroc : des milliers de patients face à des défis multiples

La schizophrénie au Maroc en en 2025 est le thème de la rencontre organisée, samedi 23 novembre 2024 à la Faculté de médecine de Casablanca, par la Fédération Nationale de la Santé mentale, indique son président, Dr Hachem TYAL

La schizophrénie, trouble mental grave affectant environ 1 % de la population mondiale, concerne près de 370 000 Marocains.

Pourtant, les patients souffrent souvent en silence, confrontés à des défis majeurs tels que le manque d’accès aux soins, la stigmatisation sociale et des infrastructures insuffisantes.

Une prise en charge encore limitée

Selon les experts, seulement 15 % des patients atteints de troubles psychiatriques graves, y compris la schizophrénie, bénéficient d’un suivi médical régulier dans les établissements publics au Maroc.

Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : une pénurie criante de professionnels de santé mentale – avec moins de 2 psychiatres pour 100 000 habitants –, une offre limitée de lits psychiatriques (environ 3 000 pour tout le pays) et des médicaments parfois inaccessibles en raison de ruptures d’approvisionnement ou de coûts prohibitifs dans le secteur privé.

La stigmatisation, un obstacle majeur

Au-delà des obstacles médicaux, la stigmatisation liée aux troubles mentaux constitue un frein majeur.

Dans de nombreuses régions, les croyances mystiques ou religieuses dominent encore, empêchant les familles de chercher un accompagnement professionnel pour leurs proches.

Cette marginalisation sociale aggrave l'isolement des patients, réduisant leurs chances d’insertion sociale et professionnelle.

Un défi mondial aux conséquences lourdes

À l’échelle mondiale, la schizophrénie touche environ 24 millions de personnes, soit 1 personne sur 300. La maladie, qui apparaît souvent entre 15 et 30 ans, réduit l’espérance de vie des patients de 10 à 20 ans par rapport à la population générale, en raison des comorbidités physiques non traitées et du risque accru de suicide.

Vers une meilleure prise en charge au Maroc

Malgré ces défis, des initiatives commencent à voir le jour.

Les associations de soutien aux familles et aux patients jouent un rôle crucial, bien que souvent limité par le manque de ressources. Pour répondre à cette urgence sanitaire, il est impératif de renforcer les infrastructures de santé mentale, de former davantage de professionnels spécialisés et de lancer des campagnes nationales pour briser le tabou entourant les troubles mentaux, indique Dr Hachem TYAL, président de la Fédération Nationale de la Santé Mentale et Directeur de la clinique la villa des Lilas.

La schizophrénie est une réalité silencieuse qui exige une mobilisation collective pour garantir un avenir plus digne et inclusif aux patients marocains.

Mots-clés: Santé mentale, Schizophrénie


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