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Leishmaniose et paludisme au Maroc, que peut apporter l’expertise médicale spécialisée aux programmes de santé publique ?

Dr Anwar CHERKAOUI
Dr cherkaoui 03 2016La leishmaniose et le paludisme sont deux maladies parasitaires très graves pour la santé de la population, à titre individuel et à titre collectif. La leishmaniose est d’actualité dans notre pays, puisque des milliers de cas ont été notifiés dans les provinces du sud du Royaume. Le Maroc n’est pas à l’abri d’une résurgence du paludisme d’importation, du fait de la forte activité et du flux d’hommes et de femmes avec les pays de l’Afrique sub-saharienne.
 
De ce fait, le congrès Franco-Marocain de parasitologie et de mycologie, organisé à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, du 1 au 3 février 2018, devrait être une grande opportunité pour les responsables des départements concernés du ministère de la santé, pour profiter des exposés scientifiques et hautement documentés d’experts nationaux et internationaux.
 
Le président du centre national de référence du paludisme et président de l’Institut Pierre-Louis d’Epidémiologie et de santé publique à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (Hôpital Pitié-Salpêtrière / AP-HP), Dr M. THELIER, a fais un excellent exposé sur les possibilités réalisables pour l’éradication du paludisme dans le monde. Il a par conséquence rappelé qu’on compte aujourd’hui de très nombreux décès dus au paludisme. Ainsi, en 2016, le nombre de décès par paludisme dans le monde s’élevait à 445 000 cas, contre 446 000 en 2015. La plupart de ces décès sont survenus dans la région d’Afrique (91%) selon les données de l’OMS. Et cela loin devant la région d’Asie (6%). Le Pr M.THELIER, a par ailleurs présenté les grandes lignes du nouveau plan renforcé de quinze ans, baptisé « stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030.
 
L’autre point fort de cette session franco-marocaine sur les maladies parasitaires est la présentation des schémas d’organisation des centres nationaux de référence (CNR) en France pour la surveillance des maladies infectieuses et d’investigation des épidémies. Ces centres nationaux de référence qui sont organisés en réseau ont pour principales missions, l’expertise en microbiologie, le conseil scientifique et technique, la surveillance épidémiologique et surtout l’alerte d’un danger imminent d’épidémie.
 
Les experts nationaux et internationaux en parasitologie ont également débattus d’un autre problème majeur de santé publique, à savoir la leishmaniose. Cette maladie dont la recrudescence dans certaines régions du Royaume a été constatée dernièrement, est une maladie parasitaire commune à l’homme et à d’autres animaux. La stratégie d’éradication d’ici 2030 de la leishmaniose dans notre pays nécessite une collaboration intersectorielle qui devrait permettre d’améliorer le dépistage et le diagnostic de cette maladie, de lutter efficacement contre le vecteur et les rongeurs. La confrontation de la stratégie du ministère de la santé, avec les experts nationaux et internationaux, aurait pu être l’occasion pour mieux cibler les objectifs et mieux orienter les moyens de lutte.

Le Congrès franco-marocain de parasitologie et mycologie médicale, qui a eu lieu, du 1er au 3 février, a été rehaussé par la participation du département Militaire de parasitologie de l’hôpital militaire de Rabat, le doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, du président de l’Académie française de pharmacie et du président de l’ordre des pharmaciens au Maroc. Plus de 350 participants ont suivis les travaux de cette session de formation continue en parasitologie.

Mots-clés: Vaccins, Paludisme, Leishmaniose, Maladies parasitaires, Santé publique


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