header

Hommage à deux pionniers de la cancérologie Marocaine

De gauche à Droite : Dr M.El Morchid, Dr Daniel Serin, Dr Faouzi Habib et Dr A. Bouih

Dr Anwar CHERKAOUI

 
« La radiothérapie est utile pour plus de 50% des patients atteints de cancer. En sachant qu’environ 6 millions de patients sont traités dans le monde en 2014 par 14 000 appareils de radiothérapie dont 12 000 accélérateurs et 2 000 Cobalt, dont plus de 98% bénéficient aux pays occidentaux des USA et d’Europe », a relevé Pr Pierre BEY, cancérologue de renommée internationale, lors du 13ème cours supérieur Franco-Maghrébin de Sénologie, qui a clôt ses travaux, samedi 1 octobre 2016 à Essaouira.
 
Par ailleurs, indique Dr Faouzi Habib, co-Fondateur avec Dr Daniel Serin de ce cours, « La radiothérapie est indispensable pour 45% des patients qui guérissent avec une diminution constante des effets secondaires tardifs ».
 
Pour l’histoire, Il est indispensable de noter que Dr Pierre BEY a été derrière la formation de deux grands pionniers de la cancérologie Marocaine, Dr Mohamed El Morchid et Dr Abdellatif BOUIH, pour lesquels la communauté des cancérologues Marocains, a rendu un vibrant hommage lors de cette 13ème édition de formation continue en cancérologie, notamment par les Pr El Gueddari et El Hafed, anciens directeurs de l’Institut National d’Oncologie Sidi Mohamed Ben Abdellah (INO).
 
Et tous les témoignages, étaient unanimes, les Dr El Morchid et Bouih, ont fait beaucoup pour l’édification du premier centre public de prise en charge des cancers au Maroc, l’INO. L’histoire retiendra également, qu’ils étaient les premiers à donner le coup d’envoi à un centre de cancérologie privé aux standards internationaux.
 
DSC 0073 2016
 
Pour Dr Pierre BEY, « la radiothérapie, née il y 120 ans, a évolué au gré des avancées technologiques avec cet objectif exigeant : donner une dose tumoricide au volume cible en respectant la dose de tolérance des organes à risque et au gré des développements des autres thérapeutiques anticancéreuses qui ont fait dire au milieu des années 1970 que la radiothérapie allait rapidement devenir inutile, les traitements médicaux étant sur le point de guérir tous les cancers ».
 
« Quarante ans plus tard, on ne guérit que 55% des patients atteints de cancer (et seulement dans les pays à haut revenu, moins de 20% de la population mondiale) et la radiothérapie reste utile pour plus de 50% des patients atteints de cancer (environ 6 millions de patients traités dans le monde en 2014 par 12 000 accélérateurs et 2 000 Cobalt), et indispensable pour 45% des patients guéris avec une diminution constante des effets secondaires tardifs », déclare avec une grande désolation Dr BEY.
 
DSC 0306 2016
 
Tout laisse penser que dans les prochaines décennies les cancers ne seront toujours pas vaincus par un médicament miracle et les besoins en radiothérapie vont beaucoup augmenter (ne serait-ce que par l’augmentation démographique et le vieillissement de la population), en association étroite avec les autres thérapeutiques, et l’augmentation portera surtout sur les besoins en radiothérapie de précision donnant encore moins d’effets secondaires même très tardifs, avec une espérance et une qualité de vie meilleures. Et au fil des ans, l’efficacité de cette radiothérapie se renforcera grâce à une meilleure individualisation des modalités (fractionnement, débit de dose, protons…), des associations (thérapeutiques ciblées, immunothérapie, nanoparticules…). « On peut donc s’attendre pour 2030 à plus d’indications de la radiothérapie, à une radiothérapie de plus en plus précise avec moins d’effets secondaires très tardifs, des modalités d’application plus individualisées. Et le principal challenge sera que l’on comble les inégalités criantes qui existent aujourd’hui dans l’accès à la radiothérapie dans le monde et qu’en même temps on permette ces évolutions », conclut Dr Pierre BEY

Suivez-nous sur Facebook

Sante21.ma

La Santé au 21ème sciecle

L'actualité médicale et pharmaceutique au maroc.

Nos partenaires