17 Mars 2016 : 10ème édition du printemps de cardiologie Marrakech – SAVOY HOTEL / 17 au 19 mars 2016
Quel est la place du médecin cardiologue Marocain pour juguler
la progression des maladies cardiovasculaires au Maroc ?
Les maladies cardio-vasculaires et ses pourvoyeurs, notamment le Diabète et l’hypertension artérielle connaissent une explosion qui interpelle tous les professionnels de la santé, qu’ils soient du secteur public, privé qu’universitaire et au plus haut degré, les médecins cardiologues, lance Dr Youssef EL YAHIAOUI, président de la 10ème édition du printemps de la cardiologie de Marrakech, organisé du 17 au 19 mars 2016. Et si la maladie cardiaque progresse, il est notable de constater que la médecine et en particulier la cardiologie, connait un essor formidable laissant entrevoir l’espoir de pouvoir faire face aux différents défis. Chaque année, des avancées majeures sont enregistrées dans les domaines technologique, diagnostique et thérapeutique. C’est ainsi que le printemps de cardiologie, indique Dr EL YAHIAOUI, est le forum incontournable de tous les cardiologues marocains qui, chaque année, viennent se ressourcer et enrichir leurs connaissances pour mieux prendre en charge leurs patients. D’éminents orateurs et experts, marocains et étrangers, notamment de la France, notamment Pr Atul PATHAK, du Maghreb et de l’Afrique Subsaharienne, traiteront de ces différents thèmes.
Lors de la 10ème édition du printemps de la cardiologie de Marrakech, organisée du 17 au 19 mars 2016, une journée Franco-Marocaine du sommeil et ses liens avec les maladies cardiaques, est programmée pour samedi 19 mars 2016. « Devant une hypertension artérielle résistante au traitement usuel, il faut désormais aussi chercher des troubles respiratoires du sommeil chez des patients en insuffisance cardiaques ou ayant des troubles du rythme cardiaque », précise Pr Atul PATHAK, qui va animer cette journée sur les troubles cardiaque et sommeil.
En plus des effets néfastes sur le cerveau et le bien-être, le manque du sommeil pourrait rendre les personnes plus exposées au risque de maladies cardiaques. Trop de sommeil, trop peu de sommeil, ou un sommeil de mauvaise qualité seraient tous associés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et à la rigidité artérielle. Des précédentes études ont déjà démontré que le fait de dormir trop, ou pas suffisamment serait lié à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires. Les cardiologues marocains se sont intéressés à ce lien entre pathologies du sommeil et maladies cardiaques, en partant du fait que plusieurs équipes de recherche internationales ont étudié ce phénomène. Ainsi, une équipe de chercheurs de l'University School of Medecine de Séoul, (Corée du Sud) ont réalisé une étude sur la santé cardiovasculaire des personnes et leur qualité de sommeil. Les chercheurs ont suivi 47 309 adultes. Les participants ont rempli un questionnaire sur le nombre d'heures de sommeil et la qualité de leur nuit. Puis, chaque participant a subi un examen de santé pour mesurer le taux de calcium dans leurs artères coronaires et évaluer leur rigidité artérielle. Leurs résultats montrent un lien entre le manque du sommeil et un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires. Les participants qui dormaient en moyenne 5 heures ou moins par jour avaient 50% de plus de calcium dans leurs artères coronaires que ceux qui ont assuré dormir 7 heures ou plus par nuit. Le niveau de calcium étaient 70% plus élevé chez ceux qui dormaient trop (9 heures ou plus) et 20% élevé chez ceux qui témoigné avoir une mauvaise qualité de sommeil. Par ailleurs, une étude présentée lors du dernier congrès annuel de l’American College of Cardiology a suggéré que la durée du sommeil pouvait influencer l’apparition d’une maladie cardiovasculaire. Ces résultats viennent conforter certaines données existantes sur le sujet mais les mécanismes liant les deux paramètres restent méconnus. Dr Arora, professeur à la faculté de médecine de Chicago, suggère que dormir trop peu ou trop, et plus précisément, dormir moins de six heures ou plus de huit heures, augmenterait le risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Par ailleurs, le syndrome d’apnée du sommeil se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration de 10 à 30 secondes, au cours du sommeil. Il concerne 10% de la population et représente un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires. Pourquoi ?
« L’apnée du sommeil est due à un relâchement des muscles de la gorge et de la langue ce qui entraîne un blocage du passage de l’air lors de la respiration », explique la Fédération française de Cardiologie. Les patients atteints ne s’en rendent souvent pas compte, car ce syndrome est relativement silencieux et se manifeste en cours de nuit. En effet, l’apnée du sommeil correspond à une interruption momentanée de la respiration. Mais d’autres symptômes peuvent alerter : fatigue excessive, sommeil morcelé, somnolences, ronflements, troubles de la concentration durant la journée, maux de tête au réveil, essoufflement à l’effort ou palpitations…
Les effets de l’apnée du sommeil sur la santé ne sont pas négligeables. En particulier sur le cœur. Ainsi, les malades présentent un risque accru de survenue d’une maladie cardiovasculaire. L’explication ? « Cette affection entraînerait un déficit d’oxygène au niveau du cerveau (hypoxie) », selon les cardiologues. Par ailleurs, « les médecins spécialistes du cœur affirment que chaque micro-réveil augmente la pression artérielle et le rythme cardiaque. » A long terme, l’apnée du sommeil peut donc être à l’origine d’une hypertension artérielle sévère, d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus du myocarde, de troubles du rythme ou des troubles de la conduction électrique ou encore d’insuffisance cardiaque.
Cette 10émé édition de formation continue en cardiologie de Marrakech portera sur l’insuffisance cardiaque, les cardiopathies ischémiques ( défaut ou absence d’irrigation sanguine), les cardiopathies congénitales, les valvulopathies et les maladies vasculaires.