18 Avril 2016 / Produits cosmétiques bio: Quand santé rime avec beauté
Les produits naturels cosmétiques font leur retour en force. C’est le cas de l’huile d’argan, de l’huile d’olive, ou encore la fabuleuse huile de figue de Barbarie… et la liste est longue.
Ce regain d’intérêt pour ces produits on le perçoit à travers un réel engouement des consommateurs et qu’on voit se développer de jour en jour. D’autant plus qu’il s’agit de produits bio qui respectent tous les types de peaux et qui ont une façon de faire qui donne de la beauté, de la douceur tout en participant à une action louable pour la planète. En effet, que ce soit les soins pour le corps, les cheveux ou le visage, les consommateurs concernés peuvent facilement se procurer des produits cosmétiques bio pour répondre à leur «ego écolo». ALM a fait un tour dans des pharmacies, parapharmacies, boutiques spécialisées dans les instituts de beauté, les grandes surfaces à Rabat et à Casablanca, ainsi que sur la Toile. Et ce pour avoir une idée sur cette tendance et ses causes.
Les personnes approchées ont toutes confirmé la popularité de ces produits issus de l’agriculture biologique, et qui ont gagné la confiance des femmes comme des hommes. «Les consommateurs choisissent de plus en plus des produits bio. Ces dernières années nous avons remarqué une forte croissance de la vente de ces produits», a affirmé une gérante d’une parapharmacie à Casablanca. Et de poursuivre : «Nous constatons que les clients optent consciemment pour les produits durables qui respectent le tissu de leur peau. Ils préfèrent surtout des cosmétiques bio qui ne contiennent pas de substances chimiques comme le parabène qui selon certaines études est taxé de néfaste pour la santé».
Bon à savoir
Dans les cosmétiques conventionnels, on ajoute aux ingrédients de base qui n’ont aucune vertu (huiles minérales ou huiles de silicone) un faible pourcentage de principes actifs. A l’inverse, dans les cosmétiques bio, tous les ingrédients sont actifs : vérifiez donc les étiquettes à la loupe.
Sur chaque produit, la composition exacte figure, conformément à la déclaration européenne INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients), ce qui est désormais obligatoire. Même si les appellations botaniques ne sont pas toujours claires, c’est un réel progrès pour les consommateurs qui disposent ainsi d’une information précise en toute transparence.
Ensuite, vous pouvez vous lancer dans la chasse aux parabènes. Présents dans de nombreux produits cosmétiques tels que les shampooings, les crèmes et autres produits de beauté, ils sont pourtant accusés de perturber vos hormones : ce sont des perturbateurs endocriniens. Mais il n’y a pas que les parabènes.
(Source : Océopin)
De son côté, Manal S, responsable dans un magasin de produits cosmétiques à Rabat, a déclaré que «les cosmétiques bio et naturels ont progressivement fait leur apparition dans la plupart des salons d’esthétique marocains et dans les grands spas des hôtels connus au Maroc». Selon elle, «la cosmétique bio a gagné la confiance des consommateurs, car plusieurs experts conseillent les gens de prendre soin de leur peau en évitant des produits industriels qui sont souvent incompatibles avec leur épiderme».
En effet, sauver la peau reste un véritable exercice, car ce n’est pas toujours facile de préserver le tissu épidermique. Dans ce sens, Ilham B, une esthéticienne de formation à Casablanca, a confirmé que les produits d’origine naturelle et la qualité de l’excipient utilisé procurent une bonne protection et de l’hydratation. L’utilisation des produits qui se basent sur des huiles végétales extraites de l’avocat, de l’argan, de l’olive, du jojoba ou encore l’huile de bourrache permet d’optimiser cette protection et cette hydratation.
L’avis du dermatologue
Nadia Ismaili, présidente de la Fédération des dermatologues francophones, a indiqué qu’ «il est important de ne pas confondre naturel et bio». Et de continuer que «la production bio est aujourd’hui de qualité, efficace et agréable (améliration par rapport au début).
Le marché des cosmétiques bio représente 5% du marché total des cosmétiques en France et pourrait représenter 30% en 2017. Rappelant que la charte Cosmébio fondée en France en 2002 est une charte régissant le processus de production de matière première à produit fini».
Par ailleurs, Mme Ismaili a souligné que les cosmétiques bio au Maroc, à l’instar des huiles végétales (argan, amande douce, nigelle, graines de figues de Barbarie), huiles essentielles et qui sont déjà entrés en vigueur avec un label marocain bio. Donc j’invite toutes les femmes à adopter ces produits bio amis de notre peau.
Au fait, de nos jours, les femmes mettent de plus en plus de produits cosmétiques bio. D’ailleurs une étude américaine faite par une équipe de chercheurs de l’Université de Berkeley et de la Clinica de Salud del Valle de Salinas californienne le confirme. Elle a montré récemment que le fait d’adopter des cosmétiques plus naturels pendant à peine quelques jours suffisait à réduire de façon significative le niveau de produits chimiques toxiques présents dans le corps des adolescentes. Les résultats de cette étude ont conclu que les femmes pouvaient réduire de façon significative leur exposition aux perturbateurs endocriniens en changeant tout simplement de produits de beauté quotidiens, en optant pour des produits contenant moins de produits chimiques.
Conclusions qui sont confirmées par beaucoup de femmes. Ainsi, Imane N. explique : «Ayant une peau sèche, j’ai très souvent recours aux crèmes et huiles. J’alternais aléatoirement entre produits cosmétiques bio et le reste des produits commercialisés dans les parapharmacies. Mais, depuis environ une année, j’utilise exclusivement ce qui est bio. Champooing, crème, masques, huiles…», a déclaré Imane qui a partagé avec nous sa belle expérience avec les produits cosmétiques bio. Et d’ajouter : «Je ne sais pas si le label bio a fait ses preuves à tous les niveaux, mais savoir que ce que j’utilise contient moins de colorants et de produits chimiques apaise mes inquiétudes à ce niveau. C’est déjà ça», a conclu Imane.