13 Juin 2016 : La pollution atmosphérique, facteur de risque d’AVC
La pollution atmosphérique est devenue l'un des principaux facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux (AVC), notamment dans les pays en voie de développement, selon une étude publiée dans la revue « The Lancet Neurology ».
L'étude a été menée dans 188 pays entre 1990 et 2013 et a passé en revue 17 facteurs de risques d’AVC, tels que l’hypertension, une mauvaise alimentation (pauvre en fruits et légumes, ou riche en sucre ou en sel), l'obésité, la sédentarité, le tabagisme, la pollution, etc. Les chercheurs ont découvert que, en l'espace d'une vingtaine d’années, le rôle joué par la pollution atmosphérique dans le déclenchement des AVC avait sensiblement augmenté. Sa part a été évaluée à 33,7 % dans les pays à bas et moyens revenus et à 10,2 % dans les pays à hauts revenus en 2013, en forte hausse depuis 1990.
En Asie du sud et en Afrique subsaharienne, la part atteint même 40 %, notamment à cause de la pollution de l'air intérieur due à l'utilisation de combustibles solides pour se chauffer ou faire la cuisine.
Au-delà de la pollution, l'obésité, la sédentarité et la consommation de boissons sucrées sont également des facteurs de risque d'AVC en forte croissance. « En contrôlant les facteurs de risques évitables liés au mode de vie, on pourrait éviter près des trois quarts des AVC dans le monde », estime le Pr Feigin, auteur de l'article, qui appelle les gouvernements à agir en taxant ou en légiférant sur le tabac, l'alcool, les boissons sucrées ou les graisses saturées, et en menant une politique efficace pour limiter la pollution.
http://www.lequotidiendupharmacien.fr