14 Juin 2016 : Cancérologie / AstraZenica
Pipeline de nouvelles molécules contre le cancer du poumon et de l’ovaire
AtraZeneca dispose d’un pipeline de molécules très varié dans l’oncologie.
Le groupe arrive sur le marché de l'immunothérapie derrière BMS, Merck, Roche, mais il joue d'emblée la carte des combinaisons (13 phases III) pour se démarquer des autres.
AstraZeneca a fait le choix d'essais cliniques de phase III dans la catégorie la plus répandue de cancers du poumon (de 70 à 80 % des cas). C'est un des plus gros marchés du cancer. Plusieurs scénarios sont maintenant possibles, explique Pascal Soriot, PDG d'AstraZeneca. « Soit la combinaison des deux molécules n'est pas plus efficace que l'un des composants seul et alors, arrivant en quatrième position, ce sera une bataille de marketing. Ou bien notre combinaison va bénéficier aux nombreux patients jusque-là mal traités par les produits concurrents et nous serons les premiers sur ce segment. » Troisième option, la combinaison est efficace pour tous les patients. « C'est un peu le scénario de rêve », conclut le patron d'AstraZeneca.
En plus de ses deux produits d'immunothérapie, AstraZeneca dispose aussi dans son pipeline de molécules relevant d'autres approches pouvant se combiner entre elles ou avec les produits d'immunothérapie : des anticorps porteurs de molécules de chimiothérapie, dits « anticorps conjugués », des molécules ciblant les mécanismes de résistance des cellules cancéreuses et enfin des molécules empêchant la réparation de l'ADN. AstraZeneca attend beaucoup de cette piste, qui conduit les cellules cancéreuses à la mort, faute de réparer leur ADN. Son premier produit de ce type, le Lynparza, a été approuvé dans le traitement de certains cancers de l'ovaire.
La cancérologie, qui représente aujourd'hui 12 % du chiffre d'affaires du groupe, va fortement augmenter dans les années à venir. Le lancement du Tagrisso contre certains cancers du poumon en est la préfiguration. Et ce d'autant plus qu'AstraZeneca a perdu son brevet sur sa statine phare, le Crestor.
Source : www.lesechos.fr