Paris / 14 au 17 octobre 2016 : Journées Francophones de Radiologie
Suivi oncologique et imagerie du sportif
Dr Mohammed Anwar CHERKAOUI
Le suivi oncologique, notamment radiologique de patients atteints de cancers, l’imagerie radiologique au service du sportif professionnel et amateur, le médecin radiologue, maillon essentiel dans la chaine du parcours oncologique, positionnement et pouvoir d’adaptabilité du médecin radiologue devant l’évolution incessante des armes thérapeutiques contre les cancers, le prix d’innovation dans les domaines de l’imagerie médicale diagnostique et interventionnelle et les hommage rendus à des radiologues, exerçant dans des pays autres que la France, notamment, le radiologue Marocain Moulay Rachid El Hassani, Professeur de radiologie au CHU de Rabat, le coréen, Seung-Hyup Kim, le Canadien Jacques Levesque (Canada) et le radiologue Belge, Paul Parizel, sont quelques-unes des stations importantes des Journées Francophones de Radiologie, qui se tiendront à Paris du 14 au 17 octobre 2016.
Les JFR 2016 (Paris, 14 au 17 octobre 2016) est le rendez-vous incontournable de toute la radiologie française et francophone. Formation continue et innovation sont les maitres mots de cette édition, indique avec une certaine fierté, Pr Yves Menu, président des JFR 2016. L’accent sera mis sur deux thèmes qui occupent de plus en plus les radiologiques dans leur pratique quotidienne : le suivi oncologique (suivi radiologiques de malades souffrant de cancers) et l’imagerie du sportif.
« Le patient oncologique bénéficie de progrès diagnostiques et thérapeutiques incessants, mais nécessite en conséquence un suivi toujours plus soutenu. Or l’imagerie est aujourd’hui le standard de la surveillance dans l’immense majorité des cas. Le patient est conscient du fait que des décisions et des informations pronostiques découlent de l’examen d’imagerie. Il est nécessaire de le prendre en compte et de répondre à ses attentes par une communication adaptée. C’est le rôle de toute l’équipe de radiologie. Pour le radiologue plus spécifiquement, il est impératif de suivre de près l’évolution très rapide des connaissances pour être un maillon-clé dans la chaîne du réseau de soins. Le but du parcours thématique des JFR est de fournir toutes les armes utiles à une optimisation de la pratique oncologique » déclare Pr Yves Menu, président des JFR 2016, au site de la médecine du 21ème siècle, www.sante21.ma
Sur un autre volet, Pr Yves Menu, relève que « Le sportif de haut niveau est également un client fidèle de l’imagerie. Pas de semaine sans entendre que tel athlète devra passer une échographie ou une IRM, dans l’attente de savoir si les blessures sont graves ou légères. Nous avons aussi découvert que l’imagerie du sportif de haut niveau s’étendait à de multiples organes, comme le cœur et le système nerveux. Toutefois, l’imagerie du sport ne concerne pas que les grands noms : elle concerne aussi les nombreux sportifs plus occasionnels. Ces derniers attendent des médecins radiologues la même réactivité et la meilleure compétence possible, et ils ont raison »
Le rendez-vous incontournable des JFR, la conférence Antoine Béclère, sommet des JFR, invitera cette année le professeur Agnès Buzyn, ex-présidente de l’INCa ( Insitut national des cancers), actuellement présidente du Collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), à s’exprimer sur les projets de tutelle pour l’amélioration de la prise en charge des patients. Si le patient oncologique est un modèle pour l’organisation des soins, ce modèle se décline pour de nombreuses autres situations cliniques. Le rôle majeur du radiologue auprès du patient est-il bien compris par les différentes tutelles, de la radioprotection à la décision médicale ? C’est autour de cette question cruciale, que vont porter les débats. Les Journées Françaises de radiologie 2016, seront marquées par la participation hautement qualifiée des radiologues de la Corée du Sud et de Belgique. Aujourd’hui, la place majeure et croissante occupée par les membres de la Société coréenne dans la recherche en imagerie, ne fais plus aucun doute. Le thème du Syllabus sera cette année l’imagerie gynécologique. C’est l’occasion pour chacun de se remettre à niveau d’une façon quasi-exhaustive, tout en bénéficiant du support écrit des cours, coordonnés par le professeur Isabelle Thomassin-Naggara.
Par ailleurs, Le rôle important et le développement de la radiologie interventionnelle, seront mis en lumière dans le Village de la Radiologie Interventionnelle.
Les JFR honoreront des radiologues de renommée internationale qui se sont illustrés dans le domaine de la radiologie, en France et dans d’autres pays. Cette année encore, ce sont des médecins de très haut niveau qui seront reçus parmi les membres d’honneur de la SFR. Membres d’honneur français, Laurent Lemaitre, Pascal Lacombe, Jean-Bernard Tallon et Laurent Verzaux ainsi que des membres d’honneur étrangers, Moulay Rachid El Hassani (Maroc), Seung-Hyup Kim (Corée), Jacques Levesque (Canada) et Paul Parizel (Belgique).
Pour cette édition 2016, tient à relever avec un certain enthousiasme Pr Yves Menu, « les JFR restent les JFR mais, au milieu, le mot « Francophones » remplace le mot « Françaises ». Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement la reconnaissance du rôle de ces nombreux collègues et amis, unis dans une communauté scientifique et culturelle à laquelle ils participent grandement en l’enrichissant de façon considérable. Les JFR 2016 va accueillir, des contributions qui ne peuvent pas s’exprimer en français, mais en anglais, car ces contributions participent encore plus à l’audience internationale des JFR. Ceci n’altère en rien le caractère francophone des JFR, mais souligne leur capacité d’accueil, d’écoute et de partage ».
Une deuxième remarque concerne le développement des communications en ligne, qui pourrait éventuellement remettre en question le fait de se déplacer pour assister à un congrès. Pourquoi bouger quand l’enseignement peut voyager électroniquement ? Devons-nous évoluer à l’heure des réseaux sociaux ? La réponse est oui. Des initiatives d’enseignement à distance se multiplient. Le « congrès à la demande » est une idée intéressante et la SFR met depuis longtemps des ressources pédagogiques en ligne. Cela ne fera que s’amplifier. Mais inversement, le virtuel ne remplace pas les avantages du présentiel. L’alchimie des rapports humains permet la confrontation directe des idées, la rencontre avec des acteurs qui ne sont pas des interlocuteurs quotidiens, et peut-être surtout la vie amicale et fraternelle d’une communauté qui, pour nombreuse qu’elle soit, a toujours su se retrouver dans une solidarité exemplaire.
L’Imagerie oncologique
En 2016, l'imagerie oncologique représente une part très significative, parfois même majoritaire de l'activité quotidienne en radiologie. Ce n'est pas étonnant car l'imagerie est un pilier essentiel pour le diagnostic, la caractérisation, le bilan d'extension, mais aussi, et de plus en plus, pour le suivi des traitements anti-cancéreux. Ceci a plusieurs conséquences sur la vie quotidienne des médecins radiologues. Tout d'abord il s'agit de patients qui vont venir plusieurs fois, et ce n'est pas anodin. Avec les progrès thérapeutiques, le nombre de contrôles augmente proportionnellement. Le patient devient un familier de la structure, voire même un "habitué". Il apprécie bien entendu d'être connu et reconnu. D'ailleurs, le personnel de radiologie est en général très sensible à la relation qui s'établit avec le patient, partageant ainsi les événements positifs ou négatifs de l'évolution de la maladie avec beaucoup d'empathie.
Dans le même temps, les traitements évoluent très vite. Après la période de la chimiothérapie cytotoxique, les thérapeutiques ciblées sont apparues et ont profondément modifié les méthodes d'évaluation. Aujourd'hui nous découvrons une autre révolution, celle de l'immunothérapie, qui oblige les radiologues à reconsidérer nos moyens d'évaluation et en pratique à changer profondément leur façon d'évaluer le suivi des tumeurs.
Ainsi le radiologue doit-il maintenant mieux connaître la nature des traitements et leurs indications, identifier les drogues, en connaître le mécanisme d'action, les complications, et les spécificités pour en évaluer la réponse thérapeutique.
Les JFR 2016, est une occasion pour les radiologues d’acquérir de nouvelles armes pour relever les nouveaux défis. Il y a le « parcours oncologique » car il s'agit pour le radiologue de cheminer à travers le spectre des diverses tumeurs qui posent chacune des problèmes spécifiques. Il sera également fais référence au parcours du patient, pour un examen, depuis son arrivée dans le service de radiologie jusqu’à la transmission du compte rendu.
C'est en considérant l'histoire du patient dans sa globalité que le radiologue deviendra un partenaire essentiel et incontournable du réseau de soins qui le prend en charge. Car, que demande le patient à son médecin radiologue? D'abord de mettre à disposition les équipements nécessaires au bon moment, puis d'avoir la compétence médicale bien sûr. Certains, de plus en plus nombreux, souhaitent aussi que s'établisse une communication directe avec le radiologue, ce qui n'est pas toujours très facile.
Enfin, le patient souhaite que la chaine des médecins spécialistes, qui le prennent en charge, aient une organisation parfaite, favorisant la transmission entre tous les acteurs du réseau, et notamment avec le médecin référent. La communauté radiologique est tout particulièrement motivée pour répondre favorablement à ces quatre points. Une relation personnalisée, basée sur la confiance, avec le radiologue et tout le personnel de radiologie, est un facteur essentiel d'une prise en charge réussie, tient à souligner Pr Yves Menu, président des JFR 2016.
La deuxième grande thématique des JFR 2016 porte sur la radiologie du sportif. Le sport est maintenant considéré comme un médicament prescrit « sur ordonnance » mais il comporte de nombreux risques et il est responsable de blessures qui doivent d’une part être prévenues et d’autre part soignées lorsque cela est possible.
Le médecin radiologue est confronté régulièrement aux conséquences du sport sur l’organisme surtout chez les amateurs et parfois chez les professionnels. Les blessures sont souvent les mêmes mais les implications sont très différentes pour ces deux catégories de sportifs. Les journées françaises de radiologie 2016 mettent à l’honneur « l’imagerie du sportif » en lui consacrant presque 9 sessions (imagerie cardiaque, neuroradiolologie, imagerie ostéoarticulaire, recherche en IRM, manipulateurs).
Dans chacune des sessions des JFR 2016, des radiologues spécialisés viendront pour développer les spécificités de cette imagerie et des cliniciens seront invités pour parler de leur expérience dans le milieu du sport professionnel. Sur un autre volet, la Société Française de Radiologie (SFR), Medicen Paris Region et le Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM), se sont tracés pour objectif commun, d’aider les jeunes entreprises innovantes en décernant un prix de radiologie. Ce prix est destiné à promouvoir l’innovation dans les domaines de l’imagerie médicale diagnostique et interventionnelle. Il sera remis lors des Journées Francophones de Radiologie (JFR) qui se dérouleront à Paris du 14 au 17 octobre 2016.A qui s'adresse ce prix ? Aux porteurs de projet ou chefs d’entreprise qui développent une innovation dans tous les secteurs de l’imagerie médicale : Imagerie diagnostique, quelle que soit la modalité, imagerie interventionnelle, thérapeutique guidée par l’image, partage d’informations, imagerie et santé numérique et toute nouvelles organisations de structures radiologiques.